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2 jours à Pise #2

Vue sur le baptistère depuis le campanile

Vue sur le baptistère depuis le campanile

Une fois bien rassasiées, nous décidons de découvrir plus intimement le lieu. Nous commençons la visite par la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption, plus communément appelée Il Duomo, comme partout en Italie. Consacrée au XIIème siècle, elle est de style roman avec quelques influences byzantines. La chaire sculptée est l'oeuvre de Pisano. La cathédrale abrite les tombeaux d'Henri VII du Saint-Empire et de Rainier de Pise ainsi que des reliques ramenées de croisade.

Nous poursuivons avec le baptistère. Je trouve que les baptistères italiens ont quelque chose de fascinant, c'est souvent vers eux que mon regard et mon coeur se tournent en premier. Pas de déception avec celui de Pise qui est tout bonnement majestueux. De son nom Saint-Jean-de-Pise il est de style roman du premier étage et de style gothique au second niveau. Une fois de plus, sa chaire est l'oeuvre de Nicola Pisano. Son plan s'inspire de l'église paléochrétienne du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

Petit passage éclair par le Camposanto, le cimetière monumental, malheureusement en travaux lors de notre passage.

Mais voilà que l'heure de la dernière visite de la tour approche, il faut se hâter. La Tour penchée, Torre pendente, n'est autre que le campanile du Duomo. Outre le fait d'être un chef d'oeuvre de l'art roman pisan, elle doit évidemment sa notoriété à son côté "légèrement" incliné. Légèrement légèrement, c'est vite dit, la demoiselle est inclinée de presque 4 mètres, soit 2,5 mètres de plus qu'au XIVème siècle. Si des travaux ont permis de la stabiliser, depuis 2013 on constate qu'elle se redresse seule, comme par miracle, la place porte bien son nom non?

Avant de vous emmener tout là-haut, je dois vous dire qu'il m'aura fallu un effort surhumain, certes l'ascension est un peu physique, mais c'est surtout que je suis sujette à un terrible vertige. Je voulais absolument voir Pise d'en haut, mais il m'en aura coûté, j'ai fini la visite à quatre pattes pétrifiée de peur. Je l'ignorais avant d'y aller, mais la tour est creuse, si bien que le vide est non seulement sur votre gauche mais aussi sur votre droite. Je suis souvent montée très haut en Italie (Venise, Florence...) car le pays à cet avantage de ne pas fermer ses tours et campaniles, mais je crois que je n'ai jamais eu autant peur de ma vie. Je le déconseille vraiment à ceux souffrant de ce mal. J'ai quand même réussi à prendre quelques photos tremblotantes et c'est aidée du guide d'un groupe d'allemand que je parviens à redescendre.

Ascension de la Tour penchée
Ascension de la Tour penchée
Ascension de la Tour penchée
Ascension de la Tour penchée
Ascension de la Tour penchée
Ascension de la Tour penchée

Ascension de la Tour penchée

C'est l'hiver, le soleil se couche tôt et comme nous avons déjeuné tard nous rentrons à l'hôtel. Nous avions espéré sortir en ce samedi soir, mais la fatigue nous cloue sur place et nous ne tardons pas à sombrer dans les bras de Morphée.

Le lendemain, réveil matinal et un petit-déjeuner toujours copieux. Nous avons décidé de découvrir les quartiers un peu moins célèbres San Antonio et San Martino. Nous repassons évidemment pas la Piazza dei Cavalieri, longeons l'Arno pour nous rendre à la Cittadella.

Cette ancienne fortification bâtie en lieu et place de l'arsenal, faisait partie d'un ensemble de défense. Datée du XVème siècle, elle est détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale mais reconstruite peu de temps après. Aujourd'hui on peut encore visiter la Torre Guelfa. En ce mois de février, le site est fermé, mais nous prenons plaisir à flâner autour. Avec la brume matinale, on pourrait facilement croire le lieu hanté, j'adore ce genre de frisson.

Nous traversons l'Arno via le Ponte della Citadella pour rejoindre le quartier San Antonio. Nous arrivons d'abord devant l'église San Paolo a Ripa d'Arno. Elle est fermée en ce dimanche matin, visiblement pas ou plus d'office en ce lieu. Déjà attestée à l'époque Carolingienne, elle est transformée en hôpital puis reconsacrée au XIIème siècle. Fortement endommagée pendant la Seconde Guerre Mondiale elle a fait partie d'une grande campagne de restauration du quartier dans les années 50.

Un peu plus loin nous tombons sur la minuscule mais extraordinaire Capella di Sant'Agata. Cette chapelle de forme octogonale faisait partie d'un ensemble médiéval, détruit lui aussi pendant la guerre. Elle avait été construite pour célébrer la victoire de Pise sur Palerme.

Nous flânons dans les jolies ruelles du quartier, l'ambiance y est gaei, les gens sont heureux de se retrouver ça rigole beaucoup dans les rues. Nous mangeons sur le pouce un sandwich et une glace puis nous redirigeons vers le fleuve pour visiter Santa Maria della Spina. Cette petite église de style gothisant, est assez particulière. Elle est complètement séparée de la ville par la route et se retrouve, bien seule sur la rive de l'Arno. Entièrement faite de marbre blanc, elle est lumineuse et reflète à merveille ce joli soleil d'hiver. Encore une fois on retrouve l'école pisane, si l'extérieur laisse paraître une église luxuriante, l'intérieur est très sobre. Nous avons la chance qu'elle soit ouverte juste pour nous.

Nous continuons vers le quartier San Martino, histoire de faire quelques emplettes avant de retraverser le pont pour un dernier passage Piazza dei Miracoli.

La Cittadella
La Cittadella

La Cittadella

San Paolo a Ripa d'Arno

San Paolo a Ripa d'Arno

Cappella Sant'Angata

Cappella Sant'Angata

Santa Maria alla Spina
Santa Maria alla Spina
Santa Maria alla Spina
Santa Maria alla Spina

Santa Maria alla Spina

Flânerie dans le quartier San Antonio
Flânerie dans le quartier San Antonio
Flânerie dans le quartier San Antonio

Flânerie dans le quartier San Antonio

Nous repassons pour la dernière fois par la Piazza dei Cavalieri, faisons un dernier tour de la Piazza dei Miracoli puis décidons de passer les remparts pour les longer par l'extérieur, c'est pas franchement folichon de l'autre coté des fortifications qui en plus, sont loin d'être elles-mêmes attrayantes. 

Nous décidons de retourner à l'hôtel pour récupérer nos bagages et appeler un taxi. Nous arriverons assez tôt à l'aéroport histoire d'y dîner avant de reprendre l'avion. Ce sera du rapide, pizza et soda. Notre vol sera en plus retardé et le retour à Paris sous la pluie sera plus que déprimant.

 

Impressions :

J'ai adoré Pise, j'y ai retrouvé l'atmosphère médiévale italienne que j'aime tant. Par contre, Pise est vraiment une petite ville assez concentrée, si en 2 jours nous avons pas mal marché, nous sommes souvent revenues sur nos pas. Je pense qu'en 3 jours on voit l'essentiel de la ville et qu'il est bon par la suite de poursuivre vers Lucca, Sienne et bien sur Florence.

Derniers pas avant de quitter Pise
Derniers pas avant de quitter Pise

Derniers pas avant de quitter Pise

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S
J'aime beaucoup vos articles, ils sont humains, traduisent de vraies impressions, et vos photographies sont très belles. Merci pour ce partage
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